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@ Selim
2025-04-08 18:03:53Récemment, plusieurs membres du gouvernement ont évoqué cette possibilité : restreindre l’accès à certaines plateformes sociales en période de crise, pour limiter les débordements, les appels à la violence, ou les "fake news".
L'idée n'est pas présentée comme une censure, bien sûr. Plutôt comme une mesure "temporaire", "exceptionnelle", et "proportionnée".Mais en réalité, ce débat n’a rien d’anodin. Et il mérite une attention bien plus large que les quelques articles qui l’ont mentionné en marge de l’actualité.
Pourquoi ça pose (vraiment) problème ?
Parce que l’idée même de couper un réseau social, même temporairement, ouvre une brèche.
Un précédent.
Et dans l’histoire des démocraties modernes, les précédents deviennent vite des habitudes, surtout quand ils sont adossés à des notions floues comme "l’ordre public" ou "l’urgence".En France, comme dans l’Union européenne, les libertés de communication et d’expression sont des droits fondamentaux.
Et jusqu’ici, nous avons toujours critiqué – à juste titre – les pays qui bloquent Internet ou les réseaux sociaux :
- En Iran, en Inde, en Turquie, en Russie ou en Égypte.
- Pour des raisons souvent similaires : maintenir le calme, éviter la désinformation, empêcher la mobilisation.Mais dans les faits, ces coupures sont systématiquement utilisées pour neutraliser une contestation, contrôler un récit, ou empêcher la documentation de violences.
Et chaque fois, la presse française, les ONG, et les démocraties occidentales ont dénoncé ces actes.Alors que se passera-t-il le jour où la France appliquera ce qu'elle a longtemps dénoncé ?
La seule vraie solution, ce n’est pas plus de contrôle. C’est plus de résilience.
Face à cette dérive potentielle, des outils existent déjà.
Des protocoles pensés pour fonctionner sans autorité centrale, sans serveur unique, sans identifiant imposé.
Des réseaux impossibles à couper, à censurer, ou à faire taire d’un simple décret.Parmi eux, un nom commence à se faire une place : Nostr.
Pourquoi Nostr change la donne
Nostr, ce n’est pas une énième alternative à Twitter.
C’est un protocole minimaliste, décentralisé, libre.
Il permet à n’importe qui de publier, relayer, lire, sans dépendre d’une plateforme ou d’un serveur.✅ Identité basée sur une clé publique : pas besoin de mail, ni de téléphone.
✅ Données signées cryptographiquement : pas de falsification, pas de shadowban.
✅ Clients multiples, relays multiples, aucune infrastructure unique à cibler.
✅ Modération décentralisée : chacun décide ce qu’il veut voir ou pas.
✅ Possibilité de tourner sur Tor, en local, ou même de publier via satellite ou ondes radio si besoin.C’est simple : il n’existe aucun “bouton rouge” pour éteindre Nostr.
Et c’est précisément ce qui en fait un outil de liberté, et pas seulement un réseau social.En 2025, nous ne devrions pas avoir à nous préparer à contourner la censure.
Mais si même les démocraties commencent à l’envisager comme une option “raisonnable”, alors il est plus que temps de se poser les bonnes questions.
Et de s’outiller.Curieux de savoir qui ici a déjà testé Nostr ?
Utilisez-vous des clients comme Amethyst, Damus, Iris, Snort ou autre ?
Est-ce que vous y voyez un futur solide pour des communications libres ?